Le cancer du foie, un fléau silencieux, frappe des milliers de personnes chaque année, souvent lié à des causes évitables. Quels sont ses facteurs de risque, ses traitements et son impact ?
En bref
- Carcinome hépatocellulaire : Le type le plus courant, représentant 90 % des cancers primitifs du foie, souvent lié à une cirrhose.
- Alcool et hépatites : La consommation excessive d’alcool et les hépatites B et C sont les principales causes.
- Traitements variés : Chirurgie, greffe, chimiothérapie ou immunothérapie, selon le stade et l’état du patient.
- Pronostic difficile : Le taux de survie à 5 ans reste faible, entre 18 et 19 %, mais s’améliore avec un dépistage précoce.
- Célébrités touchées : Des figures comme Thierry Ardisson ont récemment sensibilisé à cette maladie.
Le cancer du foie, cinquième cancer le plus fréquent au monde, touche environ 11 658 nouveaux patients en France chaque année, dont 80 % d’hommes. Ce tueur discret, souvent asymptomatique à ses débuts, se développe généralement sur un foie déjà fragilisé par une cirrhose ou une hépatite chronique. Malgré les avancées médicales, son pronostic reste sombre, avec un taux de survie à 5 ans inférieur à 20 % pour les cas avancés. Pourtant, des traitements innovants et un dépistage précoce offrent de l’espoir.
Les causes : un foie sous pression
Le cancer du foie primitif, comme le carcinome hépatocellulaire (CHC), survient souvent sur un terrain de cirrhose, liée à une consommation chronique d’alcool (75 % des cas en France). Les hépatites virales B et C, la stéatose hépatique non alcoolique (NASH) due à l’obésité ou au diabète, et l’exposition à des toxines comme les aflatoxines sont aussi des déclencheurs. Moins fréquemment, des maladies génétiques ou des cas sans cause apparente peuvent survenir.
Les métastases, quant à elles, proviennent de cancers d’autres organes (sein, poumon, côlon) et touchent le foie, organe très vascularisé. Prévenir passe par la vaccination contre l’hépatite B, le traitement de l’hépatite C et la réduction de l’alcool.
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Les traitements : une course contre la montre
Le traitement dépend du stade du cancer et de l’état du foie. Pour les tumeurs précoces, la résection chirurgicale ou la greffe de foie peut être curative, avec un taux de survie à 5 ans de 30 à 70 %. La destruction percutanée (par chaleur ou froid) cible les petites tumeurs. Pour les cas avancés, la chimioembolisation, les thérapies ciblées ou l’immunothérapie ralentissent la progression.
Les avancées, comme la chirurgie robot-assistée, améliorent les résultats, mais seuls 20 % des patients sont opérables. Un dépistage régulier par échographie chez les personnes à risque (cirrhose, hépatite chronique) est crucial pour agir tôt.
Létalité : un défi médical majeur
Le cancer du foie est l’un des plus létaux, avec environ 8 697 décès en France en 2018. Son caractère silencieux complique le diagnostic précoce, souvent révélé par des symptômes tardifs comme la jaunisse, des douleurs abdominales ou une perte de poids. Les stades avancés (BCLC C et D) ont un pronostic sombre, avec une survie à 5 ans de 5 % pour le stade D. Cependant, les stades précoces (0 et A) offrent jusqu’à 80 % de survie à 5 ans grâce à un traitement adapté.
La recherche progresse, notamment avec l’immunothérapie, qui améliore la qualité de vie.
Célébrités touchées : une maladie sous les projecteurs
Le cancer du foie ne fait pas de distinction sociale. En 2025, l’animateur français Thierry Ardisson a révélé publiquement son combat contre cette maladie, avant d’en mourir le 14 juillet 2025.
D’autres figures, comme l’écrivain Umberto Eco, décédé en 2016 d’un cancer du pancréas avec métastases hépatiques, ont marqué les esprits. Ces cas rappellent que la sensibilisation et la prévention sont essentielles, même pour les personnalités publiques.
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Le cancer de foie : Que de retenir ?
Le cancer du foie reste une maladie redoutable, mais les progrès en dépistage et en traitements offrent un espoir croissant. Réduire l’alcool, se faire vacciner contre l’hépatite B et surveiller les foies à risque sont des gestes simples qui sauvent des vies. Comment mieux sensibiliser à cette maladie silencieuse ? La recherche permettra-t-elle de renverser son pronostic dans les années à venir ?
Foire aux questions (FAQ)
Quels sont les premiers signes du cancer du foie ?
Douleurs abdominales, jaunisse, perte de poids ou fatigue inexpliquée. Ces symptômes, souvent tardifs, nécessitent une consultation rapide.
Le cancer du foie est-il toujours lié à l’alcool ?
Non, il peut résulter d’hépatites, de stéatose hépatique ou de causes génétiques, bien que l’alcool soit un facteur majeur.
Quels traitements sont les plus efficaces ?
La chirurgie et la greffe sont curatives pour les cas précoces. L’immunothérapie et la chimioembolisation aident dans les stades avancés.
Quelle est l’espérance de vie avec un cancer du foie ?
Elle varie : 70-80 % à 5 ans pour les stades précoces, mais seulement 5 % pour les stades avancés.
Comment prévenir le cancer du foie ?
Limiter l’alcool, se vacciner contre l’hépatite B, traiter l’hépatite C et maintenir un poids sain réduisent les risques.

Emilia, rédactrice et journaliste pour Santé Nova. Sujet Lifestyle et pleins d’idées pour la vie de tous les jours ! Je partage mes idées sur la santé, mes découvertes, les remèdes de grand-mère, les astuces naturelles du quotidien, la psychologie ! #inspiration #slowfood #sante
