L’hémochromatose est une maladie discrète mais dangereuse. Lorsqu’elle n’est pas détectée à temps, l’excès de fer peut gravement endommager votre foie — et pas seulement.
🧠 En bref
⚠️ Accumulation toxique : L’hémochromatose entraîne une surcharge en fer qui s’accumule dans les organes, principalement le foie.
🧬 Origine génétique : Dans la majorité des cas, la maladie est héréditaire et liée à une mutation du gène HFE.
🔬 Symptômes discrets : Fatigue chronique, douleurs articulaires, teint bronzé… Des signes souvent banalisés.
🩸 Traitement simple mais crucial : Les saignées régulières permettent d’éliminer l’excès de fer.
🩻 Complications graves : Sans traitement, l’hémochromatose peut entraîner cirrhose, diabète, et cancers du foie.
L’hémochromatose est une pathologie encore trop méconnue qui peut pourtant affecter profondément la santé de milliers de personnes sans qu’elles en aient conscience. Le fer, minéral essentiel au bon fonctionnement du corps, devient ici un ennemi silencieux. Lorsqu’il s’accumule de façon excessive dans l’organisme, il cible notamment le foie, entraînant des dommages progressifs et parfois irréversibles. Comment reconnaître cette maladie discrète ? Et surtout, comment agir à temps pour éviter l’irréparable ?
L’hémochromatose : Une maladie génétique souvent ignorée
L’hémochromatose est le plus souvent d’origine génétique. Elle résulte d’une mutation du gène HFE, principalement C282Y. Cette mutation empêche la régulation normale de l’absorption du fer par l’intestin. Résultat : l’organisme absorbe trop de fer à partir de l’alimentation, ce qui mène, au fil du temps, à une surcharge en fer dans les tissus.
La forme héréditaire de la maladie touche environ 1 personne sur 200 en Europe du Nord, mais reste largement sous-diagnostiquée. De nombreux patients ignorent être porteurs jusqu’à l’apparition de complications graves.
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Le foie : première cible du trop-plein de fer
Le foie est l’organe qui absorbe la plus grande quantité de fer en cas d’hémochromatose. Cette accumulation toxique provoque progressivement une inflammation (hépatite), puis une fibrose, et peut aboutir à une cirrhose du foie.
Plus alarmant encore : la surcharge en fer multiplie les risques de développer un carcinome hépatocellulaire, forme courante de cancer du foie. Le danger vient du fait que ces lésions peuvent survenir sans symptôme préalable évident.
Des symptômes vagues mais révélateurs
L’un des pièges de l’hémochromatose est la banalité de ses symptômes initiaux. Fatigue, douleurs articulaires, baisse de la libido, troubles digestifs ou encore coloration anormalement bronzée de la peau… Ces signes sont souvent attribués à d’autres causes, retardant le diagnostic.
Chez les hommes, les manifestations apparaissent en général entre 30 et 50 ans. Les femmes, protégées temporairement par les pertes menstruelles, sont souvent diagnostiquées plus tardivement, après la ménopause.
Le diagnostic repose sur une simple prise de sang
Heureusement, le dépistage de l’hémochromatose est facile. Une analyse sanguine peut mesurer le taux de ferritine (protéine stockant le fer) et le coefficient de saturation de la transferrine. Si ces taux sont élevés, un test génétique est prescrit pour confirmer la mutation du gène HFE.
Le diagnostic précoce est fondamental : plus la maladie est détectée tôt, plus les dommages peuvent être évités.
Les saignées : un traitement efficace mais à vie
Le traitement principal de l’hémochromatose repose sur les phlébotomies, ou saignées thérapeutiques. Elles consistent à prélever régulièrement du sang pour faire baisser le niveau de fer dans l’organisme, à la manière d’un don du sang.
Dans la phase initiale, les saignées sont hebdomadaires. Une fois l’équilibre atteint, un rythme d’entretien (mensuel ou trimestriel) est mis en place. Ce traitement, bien toléré, permet de stopper l’évolution de la maladie et d’éviter les complications.
Une hygiène de vie adaptée est essentielle
En parallèle du traitement médical, il est conseillé d’adopter une alimentation équilibrée, pauvre en fer héminique (viandes rouges, abats) et de limiter la consommation d’alcool, qui aggrave les lésions hépatiques.
Certains compléments alimentaires, comme la vitamine C en grande quantité, peuvent favoriser l’absorption du fer et sont donc à éviter. Un suivi régulier avec un hépatologue ou un médecin spécialisé est indispensable.
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L’hémochromatose : Ce qu’il faut retenir
L’hémochromatose est un tueur discret mais évitable. Un dépistage simple, une prise en charge précoce et des gestes quotidiens adaptés suffisent à en limiter les effets dévastateurs. Et vous, avez-vous déjà fait vérifier votre taux de fer ? Connaissez-vous des proches qui pourraient être concernés sans le savoir ?
Emilia, rédactrice et journaliste pour Santé Nova. Sujet Lifestyle et pleins d’idées pour la vie de tous les jours ! Je partage mes idées sur la santé, mes découvertes, les remèdes de grand-mère, les astuces naturelles du quotidien, la psychologie ! #inspiration #slowfood #sante