Quand le rhume des foins s’invite, il ne vient jamais seul. Asthme et sinusite font souvent partie du cortège, aggravant la saison pour des millions de personnes.
🟢 En bref
🌼 Le rhume des foins, ou rhinite allergique saisonnière, touche près d’un Français sur quatre.
😤 L’asthme allergique est souvent déclenché ou aggravé par les pollens.
🤧 La sinusite se développe facilement sur une muqueuse nasale déjà irritée.
💊 Des traitements existent, mais la prévention reste essentielle.
📉 Non pris en charge, ces troubles peuvent devenir chroniques.
Le retour du printemps signe aussi celui du rhume des foins, cette inflammation des voies respiratoires causée par le pollen. Si elle peut sembler bénigne, cette allergie saisonnière ouvre en réalité la voie à de nombreuses complications. Asthme, sinusite, toux chronique… autant de maladies opportunistes qui profitent d’un système respiratoire affaibli pour s’installer. Une simple allergie peut alors se transformer en un véritable enfer respiratoire pour ceux qui en souffrent. Mais pourquoi ces complications sont-elles si fréquentes ? Et surtout, peut-on les éviter ?
Le rhume des foins : un terrain idéal pour les maladies opportunistes
Le rhume des foins, ou rhinite allergique, provoque une inflammation des muqueuses nasales. Cette irritation permanente affaiblit les défenses naturelles du nez et des bronches. Résultat : les virus, bactéries et autres agents irritants ont le champ libre.
Le système immunitaire, occupé à combattre le pollen, laisse passer d’autres ennemis. La muqueuse enflammée devient alors un point d’entrée idéal pour des pathologies secondaires. C’est dans ce contexte que l’asthme allergique et la sinusite trouvent leur place.
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Asthme allergique : quand les bronches étouffent
Chez de nombreuses personnes allergiques, l’exposition au pollen déclenche non seulement des éternuements, mais aussi une respiration sifflante, une oppression thoracique, voire une crise d’asthme.
L’asthme allergique est une réaction inflammatoire des bronches face à une allergène comme le pollen de graminées. Chez un tiers des personnes souffrant de rhume des foins, des signes d’asthme apparaissent. Chez d’autres, l’allergie aggrave un asthme déjà présent, rendant les crises plus fréquentes et plus sévères.
Les enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables, et un diagnostic tardif peut mener à des complications respiratoires chroniques.
Sinusite : l’invité surprise du rhume des foins
Autre maladie opportuniste : la sinusite. Elle résulte d’une inflammation ou d’une infection des sinus, ces cavités situées autour du nez. Quand la muqueuse nasale est enflammée, comme c’est le cas avec le rhume des foins, elle peut bloquer l’écoulement normal du mucus.
Le mucus stagne, les bactéries prolifèrent, et une infection se développe. Douleurs faciales, nez bouché, maux de tête… Les symptômes de la sinusite viennent alors s’ajouter à ceux déjà présents.
Une sinusite mal soignée peut devenir chronique et provoquer une gêne permanente tout au long de l’année, même en dehors des pics polliniques.
Une prise en charge indispensable
Face à ces complications, consulter un allergologue ou un ORL dès les premiers signes est essentiel. Un traitement adapté permet de contrôler la rhinite et de limiter l’apparition des maladies associées.
Les antihistaminiques, les sprays nasaux à base de corticoïdes, voire la désensibilisation, peuvent considérablement réduire l’impact du rhume des foins.
Pour les asthmatiques, un traitement de fond est souvent nécessaire au printemps, accompagné d’un bronchodilatateur en cas de crise. Quant à la sinusite, un lavage nasal quotidien et des antibiotiques en cas d’infection bactérienne peuvent faire la différence.
Prévention : la meilleure des protections
La prévention commence souvent par des gestes simples : éviter les sorties pendant les pics polliniques, aérer son logement aux bonnes heures, se laver les cheveux en rentrant, porter des lunettes de soleil…
Un suivi médical régulier permet également d’ajuster les traitements au fil des saisons. Pour les enfants, un dépistage précoce des allergies peut éviter une aggravation vers un asthme.
Le rôle de l’environnement ne doit pas être négligé : pollution, tabagisme passif et habitat humide aggravent tous les symptômes allergiques et leurs complications.
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Le rhume des foins peut donc faire le nids des maladies opportunistes
Le rhume des foins ne se limite pas à quelques éternuements. Il peut ouvrir la voie à des maladies respiratoires bien plus graves si rien n’est fait. Asthme et sinusite sont en tête des complications, mais une prise en charge rapide permet de limiter les dégâts. Et vous, êtes-vous certain de bien gérer vos allergies saisonnières ? Que pourrait-on faire de plus pour réduire l’impact de ces affections au niveau collectif ?
Emilia, rédactrice et journaliste pour Santé Nova. Sujet Lifestyle et pleins d’idées pour la vie de tous les jours ! Je partage mes idées sur la santé, mes découvertes, les remèdes de grand-mère, les astuces naturelles du quotidien, la psychologie ! #inspiration #slowfood #sante