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Changement climatique et allergies : pourquoi le rhume des foins devient plus fréquent, plus long et plus sévère chaque année

Allergies au pollen : comment le changement climatique aggrave le rhume des foins

par Emilia Biancarelli

Le réchauffement climatique n’affecte pas que les glaciers ou les océans : il amplifie aussi nos allergies saisonnières. Le rhume des foins devient plus intense, plus long… et plus difficile à vivre.

En bref :

🌡️ Hausse des températures : Le réchauffement climatique prolonge la saison pollinique.

🌾 Pollens plus agressifs : L’air pollué et les CO₂ renforcent le pouvoir allergène des pollens.

🌍 Zones touchées élargies : Les régions autrefois épargnées voient désormais des cas de rhume des foins.

🤧 Plus de malades : Le nombre de personnes allergiques au pollen augmente chaque année.

🧬 Moins de résilience : La pollution fragilise notre système immunitaire face aux allergènes.

Longtemps perçu comme une simple gêne printanière, le rhume des foins devient un véritable enjeu de santé publique. En France comme ailleurs, les épisodes allergiques liés aux pollens se multiplient, s’intensifient et touchent des personnes de plus en plus jeunes. En cause ? Le changement climatique, qui modifie profondément le comportement des plantes et la composition de notre atmosphère. Pourquoi notre environnement naturel nous rend-il plus vulnérables qu’avant ?

🌱 Une saison pollinique de plus en plus longue

Le changement climatique entraîne un allongement notable des périodes de pollinisation. Les hivers plus doux et les printemps précoces permettent aux plantes de libérer leur pollen plus tôt, et ce, pendant une durée prolongée. Résultat : au lieu de quelques semaines de symptômes, les personnes allergiques doivent désormais faire face à plusieurs mois d’exposition, parfois jusqu’à l’automne.

Les études montrent qu’en Europe, la saison des pollens s’est allongée en moyenne de 10 à 20 jours au cours des 30 dernières années. Cela signifie que les allergènes sont présents dans l’air plus longtemps, augmentant le risque d’exposition et la sévérité des symptômes chez les personnes sensibles.

Lire aussi :
Rhume des foins ou rhume classique : comment les distinguer ?

🌬️ Le CO₂ rend les pollens plus agressifs

Les plantes réagissent aux niveaux élevés de dioxyde de carbone (CO₂) en produisant davantage de pollen. Mais ce n’est pas tout : les grains de pollen deviennent aussi plus riches en protéines allergènes. Autrement dit, ils sont plus puissants dans leur capacité à déclencher des réactions immunitaires.

Certaines espèces, comme l’ambroisie (extrêmement allergène), prolifèrent plus rapidement dans des environnements urbains ou périurbains riches en CO₂. Elles bénéficient en prime d’un climat plus chaud, ce qui favorise leur expansion dans de nouvelles zones géographiques.

🏙️ Pollution de l’air : un cocktail irritant

Le changement climatique est souvent accompagné d’une dégradation de la qualité de l’air. Ozone, particules fines, dioxyde d’azote… ces polluants ont un double effet nocif :

  • Ils fragilisent les muqueuses respiratoires, rendant l’organisme plus réceptif aux allergènes.
  • Ils interagissent chimiquement avec les pollens, augmentant leur potentiel allergisant.

Dans les grandes villes, cette synergie entre pollution et pollen est particulièrement explosive. Elle explique pourquoi les citadins sont plus touchés par le rhume des foins que les habitants des zones rurales… contrairement à ce qu’on pourrait croire.

🌍 Une géographie des allergies en pleine mutation

Autre effet visible du réchauffement : la migration des zones à risque. Des régions jusqu’ici épargnées par les fortes concentrations de pollens — comme certaines zones en altitude ou du nord de l’Europe — voient désormais apparaître de nouveaux cas d’allergies saisonnières.

De plus, des espèces végétales autrefois cantonnées à certaines zones s’installent ailleurs grâce à des hivers plus cléments. C’est le cas, par exemple, du cyprès ou de l’ambroisie, qui étendent progressivement leur territoire.

👶 Des allergies plus précoces et plus fréquentes

Selon les allergologues, on observe une hausse inquiétante du nombre d’enfants qui développent des allergies respiratoires dès le plus jeune âge. Les causes sont multiples : environnement plus pollué, alimentation transformée, hygiène excessive… mais aussi exposition prolongée aux allergènes.

Le système immunitaire, encore en construction chez les jeunes enfants, est plus vulnérable aux agressions. Le changement climatique, en intensifiant la présence des allergènes dans notre quotidien, augmente mécaniquement les risques de sensibilisation dès l’enfance.

Voir également :
Pourquoi le rhume des foins revient chaque année ?

Changement climatique et rhumes de foins : ce qu’il faut retenir

Le lien entre changement climatique et explosion des allergies respiratoires est désormais clairement établi. Face à cette nouvelle réalité, quelles politiques de santé publique devons-nous mettre en place pour protéger les populations ? Et surtout, comment adapter nos villes, nos modes de vie et notre environnement pour ne pas subir davantage les effets invisibles mais bien réels du dérèglement climatique ?

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